Carburants alternatifs
Le Plan climat de l’UE prévoit qu’à partir de 2035, en Europe, seuls les véhicules de tourisme n’émettant pas de CO2 seront autorisés à rouler. Le successeur potentiel des moteurs à combustion est encore dans les starting-blocks: c’est la voiture électrique. En plus de l'électricité, il existe cependant d'autres manières de faire avancer un véhicule. Mais : quelles sont donc les alternatives à l’essence, au diésel ou à l’électricité ? Et quelles sont les caractéristiques de chacun de ces modes de propulsion ? Le présent article vous fournit quelques réponses.
Gaz de pétrole liquéfié
Le gaz de pétrole liquéfié, également appelé « LPG » (Liquified Petroleum Gas), est constitué d'un mélange liquéfié de propane et de butane sous pression. Il s'agit d'un sous-produit, il est issu du traitement du pétrole et du gaz naturel, et il est également fabriqué dans des raffineries. Ce gaz et sa composition chimique est utilisé avec de l’essence, et, après avoir apporté les modifications correspondantes, on peut l’utiliser pour les moteurs Otto.
Par rapport à l’essence, le gaz de pétrole liquéfié émet jusqu'à 10% de CO2 en moins. Cependant, ici, c’est le diésel qui affiche les meilleurs résultats. En effet, il émet jusqu'à 12% de substances nocives en moins que l’essence.
De nos jours, en Suisse, on a 59 réservoirs de gaz de pétrole liquéfié.
Gaz naturel
Le gaz naturel est constitué principalement de méthane et, tout comme l’huile de pétrole, il appartient aux matières premières organiques combustibles. Les stations d’essence proposent souvent le gaz naturel sous l’abréviation « GNC » (gaz naturel comprimé). Ce gaz est stocké dans le réservoir du véhicule sous une pression de 200 bars. Parmi les véhicules fonctionnant au gaz naturel, on différencie les véhicules bivalents des véhicules monovalents. Les véhicules bivalents peuvent fonctionner tantôt au gaz naturel, tantôt à l’essence. En revanche, les véhicules monovalents ont été optimisés pour rouler spécialement au gaz naturel.
La combustion du gaz naturel émet moins de substances nocives que celle de l’essence ou du diésel. Ainsi, par rapport à l’essence, on émet jusqu’à 20% de CO2 en moins.
Aujourd'hui, en Suisse, on a 144 réservoirs de gaz naturel.
À noter : le gaz naturel et le gaz de pétrole liquéfié, ce n’est pas la même chose. Les véhicules fonctionnant avec du gaz de pétrole liquéfié ne peuvent pas faire le plein avec du gaz naturel et inversement.
Hydrogène
L’hydrogène sert de carburant pour les piles à combustible montées sur certains véhicules. C'est pourquoi on appelle parfois ce type de véhicules « véhicules à pile à combustible ». Dans cette pile à combustible, l’hydrogène réagit avec l’oxygène de l’air pour former de l’eau. On obtient ainsi de la chaleur et de l’énergie électrique. C’est cette énergie qui, à son tour, entraîne le moteur électrique. C’est la raison pour laquelle les véhicules à pile à combustible sont également des véhicules électriques.
Localement, lorsqu'ils roulent, ils n’émettent pas de CO2, mais la fabrication de l’hydrogène est très gourmande en énergie. Selon la méthode de production de l’hydrogène, on différencie l’hydrogène « vert » et l’hydrogène « gris ». Pour fabriquer la variante verte, on n'utilise que de l’électricité renouvelable lors de l’électrolyse, autrement dit la décomposition de l’eau en hydrogène et en oxygène. En revanche, pour l’hydrogène gris, l’électricité utilisée provient de carburants fossiles.
De nos jours, en Suisse, on a 2 réservoirs d’hydrogène pour véhicules
Carburant de synthèse
Les carburants de synthèse, appelés également e-carburants, sont des carburants destinés aux moteurs à essence et à diésel et qui sont le fruit d'un processus chimique. On obtient des e-carburants en combinant de l’hydrogène et du CO2. Selon la configuration d'atomes choisie, on peut lui donner, comme on le souhaite, les caractéristiques de l’essence, du diésel, ou même du kérosène. Avantage de taille : les véhicules déjà existants n'ont pas à subir de modification, car les carburants de synthèse sont compatibles avec les moteurs de la génération actuelle.
Et, comme c'est le cas de l’hydrogène : étant donné que l’énergie utilisée lors de l’électrolyse provient de ressources durables, les e-carburants n’émettent pas de CO2 supplémentaire. Les véhicules fonctionnant à l’e-carburant n’émettent que la quantité de dioxyde de carbone qui a été fixée préalablement lors de la fabrication de ce dernier.
La similitude entre les e-carburants et les carburants conventionnels permettent d’utiliser le réseau de pompes à essence déjà existant.
Sources :
https://www.adac.de/verkehr/tanken-kraftstoff-antrieb/alternative-antriebe/
https://www.gas-tankstellen.de/menu.php
https://www.cosmosdirekt.de/autoversicherung/alternative-antriebe/
https://www.autozeitung.de/synthetische-kraftstoffe-196137.html?image=0